Focus sur le match
Poitiers, un cador endormi prêt à se réveiller
Actuellement 9e du championnat après un début de saison manqué, les Poitevins semblent bien loin de leur véritable potentiel. Car sur le papier, difficile de croire que cette équipe ne joue pas les premiers rôles : un effectif de grande qualité, des armes offensives sur toutes les lignes… bref, un collectif capable de frapper de partout.
Sous la houlette d’Andrew Thornton Jones, le groupe a connu un profond renouvellement durant l’intersaison. Des visages connus de la division ont débarqué pour renforcer les rangs, à commencer par Ngoy, véritable force de la nature dans la raquette. Meilleur joueur du championnat en termes d’évaluation et meilleur rebondeur (12 prises de moyenne), il impose son empreinte à chaque match. À ses côtés, Marcus Hammond, arrivé de Rouen après une saison explosive, apporte son adresse et sa créativité. Autre recrue de poids : Marcus Gomis, meneur passé par Orléans et l’ASA, venu stabiliser la base arrière.
Malgré cette refonte, Poitiers a su conserver ses pépites de la saison passée, dont Imanol Prot, symbole d’un effectif jeune mais déjà bien armé.
Le début de saison, marqué par trois revers consécutifs, laissait craindre le pire. Mais les Poitevins ont redressé la barre, sans toutefois parvenir à trouver une vraie constance dans leurs performances. Capables du meilleur comme du moins bon, ils restent une menace permanente pour leurs adversaires.
Côté statistiques, la formation poitevine peut s’appuyer sur un tir extérieur redoutable – Hammond affiche un impressionnant 56 % de réussite à trois points – mais aussi sur une domination physique au rebond, orchestrée par Ngoy.
Autant dire qu’il faudra leur opposer une intensité de tous les instants. Car si Poitiers trouve son rythme et prend confiance, le match peut vite tourner à leur avantage.
Les joueurs à suivre :
Ngoy, la révélation – Hammond, le danger retrouvé
À seulement 21 ans, Narcisse Ngoy s’impose comme l’une des grandes révélations de cette saison d’Élite 2. Véritable colosse dans la raquette, le jeune intérieur prêté par la JL Bourg fait régner sa loi sous les cercles. Puissant, explosif, difficile à contenir, il domine ses vis-à-vis match après match et confirme tout le potentiel qu’on lui prête depuis plusieurs saisons.
De son côté, Marcus Hammond n’est pas un inconnu au Palais. Le meneur américain s’était déjà illustré l’an passé avec Rouen, plantant 14 points lors de la victoire normande ici même. Désormais sous les couleurs de Poitiers, il revient en forme après une blessure qui l’a tenu éloigné des parquets en début de saison. Son retour coïncide d’ailleurs avec la montée en puissance du PB86. Shooteur redoutable et créateur inspiré, Hammond sera sans aucun doute l’un des principaux dangers offensifs à surveiller de près.
Pau : faire oublier la claque et repartir de l’avant
Le public du Palais des Sports n’a certainement pas effacé de sa mémoire la dernière apparition des siens à domicile. Une soirée cauchemardesque face à Quimper, ponctuée par une lourde défaite, qui a laissé des traces dans les têtes comme dans les cœurs.
Mais les Béarnais ont su relever la tête en s’imposant à Aix-Maurienne, un succès important pour relancer la dynamique. Désormais, il faut confirmer à la maison face à Poitiers, une formation aussi talentueuse que dangereuse. La pression sera partagée : les deux équipes ont impérieusement besoin de victoires pour rester dans le bon wagon.
Pour l’Élan, l’objectif est clair : accrocher le peloton de tête emmené par Orléans et Blois. Car, traditionnellement, fin novembre-début décembre marque le moment où les leaders commencent à creuser l’écart.
Sur le plan du jeu, Pau pourra s’appuyer sur une raquette solide, atout essentiel pour contenir l’intenable Narcisse Ngoy. Josh Mballa, en regain de forme, l’a encore montré à Aix-Maurienne, tandis que Bryce Nze enchaîne les double-doubles avec une régularité impressionnante. La domination intérieure et la rigueur défensive, marque de fabrique de Mickaël Hay, seront les clés de la réussite.
Autre donnée importante : Poitiers est l’une des équipes les plus friables dans la gestion du ballon, avec 16,3 pertes de balle en moyenne depuis le debut de saison, tandis que l’Élan en récupère 7,5 en moyenne. Un secteur où Pau devra frapper fort pour imposer son rythme et s’ouvrir la voie vers la victoire.
Avant un déplacement crucial à Vichy, concurrent direct, cette réception de Poitiers s’annonce comme un tournant de ce mois de novembre. L’occasion rêvée pour l’Élan de se distinguer et de relancer une série positive.















