Focus sur le match
Aix-Maurienne : la saison d’après s’annonce plus délicate
Après une saison 2024-2025 pleine de promesses, conclue par une qualification en quarts de finale des play-offs d’accession à la Betclic Élite, Aix-Maurienne Basket vit un début d’exercice bien plus contrasté.
L’intersaison a été synonyme de profonds changements, à commencer par le départ du coach Kenny Grant, parti rejoindre Le Portel dans l’élite. Pour lui succéder, le club savoyard a fait le pari de la jeunesse avec Julien Cros, technicien prometteur à la philosophie de jeu affirmée, mais qui devra bénéficier de temps pour imposer sa patte.
Côté effectif, les pertes de cadres comme Carlos Pepin ou Siriman Kanouté ont laissé des traces. L’expérience de Kamel Ammour, resté fidèle au club, sera précieuse au sein d’un groupe rajeuni — six des onze joueurs de l’effectif ont moins de 24 ans.
Sur le parquet, le début de saison reflète ces ajustements : 3 victoires pour 5 défaites, dont deux remportées à domicile dans une salle des Halles Marlioz capable de s’enflammer à la moindre étincelle.
Pire, les Savoyards restent sur trois revers consécutifs, une série que les hommes de Julien Cros auront à cœur de stopper devant leur public. Comme Caen la semaine passée, Aix-Maurienne cherchera à relancer la machine et prouver que la reconstruction peut rimer avec ambition.
Les joueurs à suivre :
Nicolas Pavrette, 23 ans, a choisi de relancer sa carrière du côté de la Savoie. Après une saison compliquée à Orléans, où la forte concurrence l’a empêché de réellement s’imposer, l’intérieur français a décidé de se donner un nouveau départ à Aix-Maurienne.
Un choix payant jusqu’ici : Pavrette s’est rapidement imposé comme une option offensive majeure dans un effectif en reconstruction. En huit matchs, il affiche 11 points et 6,3 rebonds de moyenne, confirmant son envie de devenir un pilier du projet savoyard.
À ses côtés, l’inusable Kamel Ammour incarne l’expérience et la stabilité. À 34 ans, le capitaine entame sa troisième saison sous les couleurs d’Aix-Maurienne, et continue de montrer l’exemple. Toujours précieux par son engagement défensif et sa justesse au tir, il guide un groupe jeune avec la sérénité des anciens.
Ses statistiques parlent d’elles-mêmes : 10,8 points, 4,9 rebonds et 33 % de réussite à trois points. Des chiffres solides pour un joueur qui vieillit bien, et qui reste un repère essentiel dans le vestiaire comme sur le parquet.
Pau : deux défaites qui piquent, mais la flamme reste vive
Deux revers consécutifs face à Quimper et Caen, et voilà que le moral béarnais en prend un coup. D’autant plus que, devant, ça continue de gagner. Mais pas question de sombrer dans le doute : l’effectif palois le sait, la saison est longue et les objectifs restent inchangés.
Il faut simplement réagir vite, stopper cette mauvaise série et bien aborder un mois de novembre capital, avec trois rencontres déjà décisives pour la suite.
Le chantier prioritaire ? La défense.
C’était la marque de fabrique des Béarnais en début de saison : une intensité étouffante, des ballons grattés haut sur le terrain, et des transitions fulgurantes. Mais depuis quelques matchs, la machine s’est grippée. L’énergie n’est plus la même, les rotations défensives accusent le coup, et les adversaires trouvent plus facilement la faille sous le cercle.
Pour autant, Pau reste armé. Avec un effectif au complet et un banc capable d’apporter de vraies solutions, les hommes du coach ont toutes les cartes en main pour relancer la dynamique. À eux maintenant de retrouver les standards qui faisaient leur force, pour rallumer la flamme avant qu’elle ne vacille.















